Née à Sorel en 1957, Élise Turcotte est la petite-fille de J.C.A. Turcotte, l’homme qui a donné son nom au pont reliant le centre-ville de Sorel à Saint-Joseph-de-Sorel. Si elle est partie de Sorel à l’âge de deux ans, Turcotte affirme y revenir «en pèlerinage annuel, revoir la maison où elle est née8».
Enseignante en littérature au Cégep du Vieux Montréal, elle a obtenu un baccalauréat en arts et une maîtrise en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal. Elle a ensuite obtenu son doctorat à l’Université de Sherbrooke. En plus de publier des recueils de poésie, dont deux ont été couronnés par le Prix Émile-Nelligan, elle a fait paraître des romans, des recueils de nouvelles et plusieurs livres pour enfants.
Tout au long de sa carrière d’écrivaine, Turcotte a remporté une panoplie de prix dont celui du Gouverneur général en 2003 pour son roman La maison étrangère.
Dans «Journal d’une mortelle», récit tiré de son recueil Pourquoi faire une maison avec ses morts, Élise Turcotte met en scène notamment un petit chat nommé Sorel qui fait partie d’une famille avec quatre pigeons et deux enfants et que la narratrice a baptisé ainsi en l’honneur de la ville où elle est née. Comme celle-ci le souligne : «Ce n’est pas un hommage au passé, au contraire, c’est une réinvention de la géographie. Sorel nous empêche d’être happés par le noir. Car c’est noir. Gris. C’est infect, et les moisissures prolifèrent9.»
Elle parle aussi de Sorel dans son ouvrage intitulé Autobiographie de l’esprit.